Outre la réalité économique, le transport doit composer aujourd’hui avec un autre enjeu de taille : l’impact environnemental.Par Jérôme Bour, Président de DDS Logistics, numéro 1 français du TMS (logiciels de transport). |
Quel est l’impact de ma chaîne de transport sur l’environnement ? Comment le limiter ? Qui sait répondre précisément ? Le secteur du transport est, dans l’Hexagone, le premier consommateur de produits pétroliers. C’est le premier émetteur de CO2 (34% des émissions nationales) avec plus de 141 millions de tonnes en 2005 (Source : Ademe -Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Un chiffre qui a quasiment doublé depuis 1973 !
En cause, le transport routier principalement. En 2003, il a généré 130 millions de tonnes de CO2 sur le territoire. Aujourd’hui, les véhicules sont moins consommateurs et moins polluants. Mais le trafic des marchandises, en termes de volumes et de distances parcourues, a considérablement progressé.
Entre réalité économique et impact environnemental, chargeurs et transporteurs doivent trouver un équilibre. Des solutions s’imposent. Pour les chargeurs, choisir le transporteur routier le moins « polluant » avec une flotte conforme aux dernières normes environnementales et limiter les transports à vide, en font partie. Tous ont compris qu’une meilleure organisation des tournées permet de réduire les coûts. Massifier le transport, grouper les marchandises à destination d’un même site garantit des économies substantielles et, donc, une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Face au « tout route », les transports combinés sont des alternatives possibles. La revitalisation du rail et la promotion des transports maritime et fluvial permettraient un rééquilibrage des modes de transport, et par la même un recul des émissions polluantes. Un chiffre : en 2005, le transport combiné rail-route a permis d’éviter en France environ 600.000 tonnes de CO2 (source l’Ademe). Le fret ferroviaire n’est pas la seule alternative. Nous constatons chez nos clients un retour certain du fluvial, aujourd’hui plus souple que le rail.
Il ne s’agit pas « d’écarter » le transport routier, il est indispensable –un schéma fluvial par exemple comporte toujours un pré et un post-acheminement routier– mais de trouver des solutions viables en termes environnemental et économique (respectant des critères de coûts, délais, qualité).
Les chargeurs doivent intégrer, outre les critères qualité/coût, le paramètre environnemental dans le choix de leurs modes de transport et prestataires. Et plus encore, suivre de manière statistique le bilan écologique de leurs opérations de bout en bout de transport, qu’ils utilisent des transports alternatifs ou non. Ils pourront mesurer sur une échelle annuelle la portée de leur plan de transport et de leurs choix. L’arbitrage entre coût et impact environnemental appartient à chaque chargeur selon sa stratégie ou son marché. Anticiper en matière environnementale sera salutaire.
Pour vous aider, DDS Logistics vous propose- dans sa solution TMS DDS Shipper – un module qui vous permet de calculer les émissions de gaz à effet de serre générées par le transport des marchandises,.